Gendarmerie unique : validation des élus, l’Etat sera sollicité
Lors du conseil communautaire du 6 mars dernier, les élus de la Communauté de Communes se sont prononcés à l’unanimité sur la délibération portant sur la “construction d’une nouvelle caserne de gendarmerie à Taninges”, projet destiné à réunir les deux casernes situées actuellement à Taninges et Samoëns.
“C’est une étape institutionnelle de plus”, se réjouit Stéphane Bouvet, président de la Communauté de Communes. “Rappelons que c’est la Communauté de Communes qui possède la compétence pour construire et entretenir les casernes de gendarmerie. Aussi, une délibération du conseil communautaire est un préalable indispensable, notamment pour solliciter officiellement le ministère de l’intérieur et la direction générale de la Gendarmerie nationale, puis mettre sur pied le financement de ce futur équipement “.
Entre 4 et 5 ans nécessaires entre le “feu vert” de l’Etat et l’ouverture officielle de la caserne
Ces derniers mois, tous les conseils municipaux de la vallée avaient déjà donné un avis favorable au projet, “avec le souhait évident de la municipalité de Samoëns de conserver un point d’accueil du public en saison touristique”. Une rencontre a également eu lieu en décembre dernier avec Benoit Tonnany, colonel responsable de la gendarmerie de la Haute-Savoie, “qui a permis de bien comprendre les étapes du projet, des études préalables à l’exploitation du bâtiment”.

Côté emplacement, c’est sur un terrain communal de 3 500 m2 situé à Taninges, à l’entrée du village, que la future caserne devrait être construite. Gilles Peguet, maire de Taninges, précise : “A Taninges, il y a deux terrains de football le long de l’avenue des Thézières. L’un en gazon synthétique sur lequel se déroulent les entrainements et les rencontres officielles, l’autre en gazon naturel, très peu utilisé et entretenu à minima depuis plusieurs années. Considérant que le club de football n’est pas opposé à la transformation de ce dernier, le conseil municipal réuni le 29 février dernier a donné son accord pour sa mise à disposition dans le cadre du projet de gendarmerie”. A terme, cet équipement qui comprendra au moins 14 logements de fonction, permettra de réunir les effectifs des deux casernes de Taninges et Samoëns, “et ainsi offrir aux gendarmes des locaux neufs, modernes et adaptés, tout en maintenant une activité opérationnelle sur l’ensemble de la vallée”.
Sur le volet financier, “c’est la Communauté de Communes qui prendra à sa charge la majeure partie des coûts de l’opération. Pour assurer la faisabilité du projet, nous solliciterons des aides auprès des services de l’Etat en direct et via la DETR, mais aussi auprès de la Région et du Département”, indique Stéphane Bouvet. Par la suite, le ministère de l’intérieur verse chaque mois un loyer à la collectivité propriétaire en contrepartie de la jouissance des locaux, “comme c’est actuellement le cas pour les casernes de Samoëns et Taninges. Ces mensualités doivent notamment permettre d’amortir les coûts de construction et d’entretien de l’équipement”.
D’un point de vue du calendrier, “et selon les dires de la direction générale de la gendarmerie nationale, entre 4 et 5 ans sont nécessaires entre le feu vert de l’Etat et l’ouverture officielle de la caserne”. Plusieurs étapes importantes restent donc à franchir pour la Communauté de Communes (validation du terrain par une commission spéciale, études préalables, procédure pour les marchés publics, rédaction du projet de bail…), qui espère tout de même “un premier coup de pelle courant 2027”.