Cet été, Un éco-garde sensibilise aux bonnes pratiques

Cet été, au détour d’un sentier, vous croiserez peut-être Félix DECEUNINCK, le nouvel éco-garde saisonnier employé par la Communauté de Communes des Montagnes du Giffre

Jusqu’en septembre, il parcourt les chemins de la vallée (excepté sur la réserve naturelle de Sixt-Fer-à-Cheval / Passy où des éco-volontaires et un éco-garde sont présents chaque été) pour assurer une médiation environnementale auprès des différents utilisateurs de la montagne.

De gauche à droite : Pauline LETERTE, chargée de mission environnement / espaces naturels à la Communauté de Communes, Félix DECEUNINCK, éco-garde saisonnier, et Cyril CATHELINEAU, vice-président de la Communauté de Communes en charge de l’environnement et de la mobilité

Portée par la Communauté de Communes, avec l’appui financier du programme Natura 2000, cette mission est mise en place pour la première fois dans les Montagnes du Giffre, hors réserve naturelle, “pour essayer de concilier les pratiques. Terrain de jeux pour les vacanciers, espace économique pour les éleveurs et les forestiers, espace de chasse ou abri pour la biodiversité, la montagne est au cœur des usages”, explique Cyril Cathelineau, vice-président de la Communauté de Communes en charge de l’environnement et de la mobilité. “Ce nouveau dispositif s’intègre dans notre stratégie pour développer un tourisme responsable et respectueux des paysages et de l’environnement, d’autant plus sur un territoire qui a engagé avec détermination une procédure pour obtenir le label Grand Site de France“.

Une collaboration avec les acteurs environnementaux, touristiques et agricoles

Sac à dos et cartes à la main, l’éco-garde patrouille chaque jour dans les différents massifs du territoire, principalement les sites les plus fréquentés, et va à la rencontre des usagers (randonneurs, sportifs, campeurs, alpagistes, exploitants forestiers…) pour prendre de l’information, échanger et sensibiliser sur les bons comportements et les risques naturels, la préservation des espaces naturels ou le partage de l’espace. Habile pour engager la conversation, Félix est issu d’une formation spécialisée dans l’environnement et doté d’une solide expérience de terrain, “il a déjà travaillé dans les Parcs naturels régionaux du Queyras et du Vercors sur des missions similaires”, indique le vice-président, en précisant que “son corps de métiers n’a pas de pouvoir de police à la différence, par exemple, des gardes de la réserve naturelle”.

Si vous le croisez cet été, n’hésitez pas à vous arrêter pour échanger avec lui. Il peut vous renseigner sur votre itinéraire, vous alerter sur d’éventuels dangers : présence de chiens de protection de troupeaux, équipement trop léger par rapport au terrain sur lequel vous vous engagez, conditions météorologiques… Pour la Communauté de Communes, “si l’expérience est concluante, que les retours de la population locale, de nos partenaires touristiques ou des éleveurs sont positifs, le dispositif devrait être reconduit l’été prochain”.

Chiens de protection : des réflexes à adopter !

Avant chaque saison estivale, des sessions d’information sur les chiens de protection des troupeaux sont organisées par la Société d’Economie Alpestre de la Haute-Savoie (SEA74), partenaire de la Communauté de Communes, à destination des élus, services de gendarmerie, techniciens territoriaux, vétérinaires, offices de tourisme, gestionnaires des remontées mécaniques…

En effet, en réponse à l’augmentation de la pression de prédation sur le territoire haut-savoyard, l’obligation de déploiement de chiens de protection par les éleveurs afin de défendre leurs troupeaux engendre des conflits d’usage et de cohabitation avec les activités touristiques et de loisirs. Il est donc important de sensibiliser le plus grand nombre d’acteurs concernés par cette problématique, pour qu’ils puissent à leur tour mieux communiquer auprès des randonneurs, des vététistes, des trailers…

Si les cas de morsures et/ou d’attaques réelles sont extrêmement rares (les chiens de protection ne sont pas des chiens d’attaques mais de dissuasion), que dans les Montagnes du Giffre des panneaux informent de la présence de chiens de protection ou sensibilisent aux comportements à adopter en cas de rencontre, il est utile de rappeler quelques conseils pour favoriser une meilleure cohabitation.

A la vue du troupeau

→ Ralentissez votre allure, et signalez-vous au chien (sifflez, parlez fort, chantez…)
→ Si vous êtes à vélo, ralentissez et descendez de votre vélo,
→ Si vous êtes accompagné de votre chien, tenez-le en laisse. Ne le prenez pas dans vos bras.
→ Contournez le troupeau dans la mesure du possible, le plus largement possible

A l’approche du chien, l’objectif est qu’il vous identifie en tant qu’humain et qu’il ne perçoive pas d’agressivité dans votre attitude ou comportement

→ Le chien de protection n’est pas un chien de compagnie : n’essayez pas de le caresser, de lui donner à manger, de le prendre en photo.
→ Immobilisez-vous face au chien, les bras et bâtons de randonnée le long du corps, ne le regardez pas directement dans les yeux.
→ Laissez-lui le temps de vous identifier et de se rassurer : parlez-lui constamment, adoptez des signes d’apaisement…
→ N’hésitez pas à mettre un objet ou un vêtement entre le chien et vous.

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Pauline Leterte
Chargée de mission
environnement / espaces naturels

04 50 47 62 00